CDI de Chantier : la précarité en CDI !
La plupart des salariés n'ont jamais entendu parler de ce contrat de travail qu'est le CDIC ou CDI de chantier. Pourtant la plupart des "consultants" et autres salariés de sociétés de prestations ou de conseil ont en entendu parler. Certains l'ont même pour contrat de travail et ne savent même pas ce que c'est !
Qu'est-ce que c'est ?
En simplifiant il s'agit d'un CDI à durée déterminé ! Un CDD ? me direz-vous...
Eh bien non, c'est un CDI qui peut s'arrêter quand le "chantier" est terminé avec un préavis de trois mois. Sans autres justifications, ni prime de précarité en fin de mission (6% en CDD) !
Qui le met en pratique ?
Ce type de contrat est proposé par les entreprise relevant de la convention collective nationale du Syntec Ingénierie (code APE 742C), comme Segula, Assystem Brime, ...
Quels en sont les avantages / inconvénients ?
Il n'y a aucun avantage pour le salarié, bien au contraire.
Le problème est que la notion de "chantier" est floue, et qu'en travaillant toute la journée devant un PC on ne se sent pas vraiment dans un chantier ! Le pire c'est que parfois la fin du chantier est simplement la fin de la mission décidée par le client. Cela ne correspond souvent en rien à la fin d'un travail ou un projet...
Pourquoi les sociétés de prestations ont recours à ce contrat ?
L'énorme avantage pour l'employeur est qu'il peut virer sans procédure ni justification un salarié qui va se retrouver en intercontrat. En effet les missions sont souvent reconduites par trimestre, exactement la durée du préavis de licenciement. Il est donc possible de faire une partie de son préavis de lincenciement en étant encore en poste chez le client... Ensuite au premier jour d'intercontrat : bye, bye, la porte !
En, gros ce sont les ASSEDIC qui paient l'intercontrat au lieu de la société. Les boites de prestations vendent de la flexibilité à leur client (et le lui font payer cher) et n'ont même plus à gérer de risque d'intercontrat avec ce contrat de travail ! le beurre et l'argent du beurre en somme !
Vous êtes prévenus maintenant... alors réflechissez avant d'en accepter un !
Précisions sur le CDIC (extrait CCN Syntec) : Lien
Lien vers le MUNCI : Lien
2 Comments:
Ok mais comment fait patron pour "licencier" de ce cas... Doit-il faire un courrier trois mois avant la fin du contrat alors qu'il est possible de le renouveler ????? Ou il n'a rien à faire ?
21 décembre, 2007
Il y a quand même une période de préavis, mais je ne sais plus quelle en est la durée, il faut vérifier dans la convention collective de votre entreprise.
04 janvier, 2009
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