Les sociétés de prestations menacées par les nouveaux contrats de travail ?

Le titre du message est volontairement un peu provocateur. Je ne pense pas que toutes les sociétés de conseil et autres SSII qui vendent des « prestations intellectuelles » soient vraiment menacées à moyen terme en France.

Pourtant, malgré la réforme du CPE qui ne sera probablement pas maintenu en l’état, la tendance est quand même bien à l’assouplissement des contrats de travail et à la flexibilité (avec déjà le CNE).
Or justement, les sociétés de prestations vendent de la flexibilité à leurs clients.
Des futurs types de contrats de travail « flexible » pourraient peut-être faire en sorte que les grands comptes embauchent eux-mêmes leurs employés pour la durée qu’ils souhaitent, au lieu de passer par des sociétés de prestations (qui prennent une belle marge au passage).

En fait les sociétés les plus directement menacées seraient celles qui ne font pratiquement que du placement de prestataires parfois en CDIC (CDI de chantier), à l’unité, un peu comme de l’intérim finalement. Le prestataire étant alors complètement managé par le client et non par son employeur. Le cas est très fréquent, et en gros la seule valeur ajoutée proposée au client est la flexibilité.

Les sociétés qui s’en tireront bien seront celles qui proposent à leur client des prestations globales en vendant un projet entier, réalisé par une équipe interne. A partir de là, la valeur ajoutée est le savoir-faire technique et non plus seulement la flexibilité.

Ce n’est donc pas un hasard si désormais les grandes sociétés de prestations comme Alten, Altran, Assystem, Segula, … essaie de proposer des projets clé en main. Tant mieux pour eux et pour leurs salariés, le travail en est que plus valorisant et un peu plus conforme à l’esprit des lois régissant le travail en France…

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